Poésie·Réflexions

Boxing Day

Les deux boîtes
Deux boîtes sous un arbre, expliquent notre histoire, Car lorsqu’on les ouvrit, De l’une, s’échappa le mal qui nous meurtrit, De l’autre, la victoire.
Cette femme indiscrète, en grec nommée Pandore, Et dans l’Eden Ischa, D’un coffre contenant un fatal égrégore, Le couvercle détacha.
Le péché libéré, diffuse en un clin d’œil Une horde de vicesQui corrompent le cœur, le trompent, le remplissentDe souffrance et de deuil.
L’autre boîte restait, sans que rien ne paraisse, Sous mille feuilles d’or, Dont le Dieu qui nous aime entoura le trésor Caché dans sa promesse.
Quatre mille ans durant, une main prophétiqueDéfit tous les rubans, Révélant peu à peu, un cadeau magnifique, Pour de pauvres forbans.
Enfin, voici Noël  ; pour chacun l’écrin s’ouvre, Sous l’arbre de la croix…Jésus s’offre lui-même, afin que si tu crois, Le bonheur tu recouvres.
Et depuis ce temps-là, les bontés sur la terreOnt surgi de ce don, Car toute charité, et tout amour sincère, Provient de son pardon.
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1. Boxing Day est au États-Unis et dans les pays anglo-saxons le lendemain de Noël. Ce nom lui vient d’une tradition ancienne, remontant au moins au XVe siècle, qui consistait à offrir ce jour-là des boîtes aux pauvres, remplies de nourriture et d’aumônes. Le 26 décembre est en effet la fête de saint Etienne, premier martyr chrétien, qui avait été choisi par les apôtres pour distribuer la collecte des églises de Jérusalem aux nécessiteux. En fait, aujourd’hui, le Boxing Day ressemble surtout à un Black Friday, durant lequel les gens se précipitent dans les magasins, pour acheter en solde ce qui n’a pu être vendu avant Noël.

2. Le mythe de Pandore est une déformation mythologique manifestement empruntée au récit de la Genèse. Pandore (dont le nom signifie tous les dons) est la première femme façonnée de l’argile par Héphaïstos. Zeus qui voulait se venger de Prométhée, lui offre une boîte avec interdiction de l’ouvrir, sachant bien que Pandore, qui a reçu d’Hermès la curiosité en partage, désobéira au commandement. Sortent alors tous les maux de l’humanité : la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, la Mort, le Vice, la Tromperie, la Passion, l’Orgueil ; et il ne reste au fond de la boîte que l’Espérance…

3. Le cadeau de Jésus-Christ est le parfait contrepoint de la boîte de Pandore. Cette vérité ne plaît pas à notre siècle laïque et médiatique, elle n’en est pas moins exacte : la mentalité antique était étrangère aux concepts de charité et de miséricorde, ces valeurs proviennent du Christianisme, et elles ont profondément transformé le monde moderne. Les hôpitaux, les orphelinats, les croix rouges, les hospices, les écoles pour enfants pauvres, etc… toutes ces bonnes œuvres envers les hommes ont pris leurs sources dans l’amour de Christ. Si aujourd’hui la boîte de Pandore est toujours ouverte, et le mal libre de se répandre dans le monde, le don de l’Évangile l’est aussi, et finira par l’emporter, lorsque Jésus-Christ reviendra régner sur la terre.

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